Le 14 février 2012, dans l’émission de Philippe Vandel Tout et son contraire, Jacques Pessis déclare : « Thierry Le Luron était un grand ami... En réalité il est mort du sida — il le savait d’ailleurs lui-même — mais il y a une raison : c’est-à-dire qu’il avait une assurance-vie et des dettes. Thierry Le Luron a toujours eu une prédilection pour les imitations de chanteurs de variétés ou d'opérettes, ses premières idoles dont il collectionnait les autographes et reproduisait la gestuelle étant enfant[Mo 35]. ». Mais [...] pour le mariage de Mourousi, il doit faire les deux robes[Pe 9] ». La vérité sur sa mort La famille vit avenue d'Italie, dans le 13e arrondissement de Paris[Si 4], puis déménage à Bagneux en 1961[Si 5]. Très populaire dans les anciennes colonies françaises, Thierry Le Luron est souvent reçu par les plus hauts dirigeants des pays qu'il visite, notamment Omar Bongo ou Mobutu[Ak 5]. Ensuite, j'ai commencé à perdre mes cheveux. Ses premiers spectacles sont essentiellement musicaux et font la part belle à des chanteurs d'opérettes comme Paulette Merval et Marcel Merkès, Tino Rossi ou André Dassary. En septembre 1984, alors que son nouveau 33 tours, Le Luron interdit, est fait disque d'or, l'imitateur apprend qu'il est atteint d'un cancer métastatique[Ak 10]. Il m'appelait Maboule... La vie est si courte, après tout. Stream ad-free or purchase CD's and MP3s now on Amazon. Macron est plus fou et plus dangereux que les déséquilibrés à couteau Le terme de « folie » n’est plus apprécié des médias officiels. Aznavour avait l'intention de lui écrire une opérette, projet qui n'aboutit pas, mais qui donna la chanson Nous nous reverrons un jour ou l'autre, coécrite avec Jacques Plante, qu'il interpréta à la fin de ses spectacles, et qui fut jouée aux obsèques de Thierry Le Luron[41]. Il poursuit en même temps une intense activité à la télévision et à la radio : Chat en poche de Georges Feydeau dans le cadre d'Au théâtre ce soir (diffusé le 24 octobre 1975), Numéro 1 de Maritie et Gilbert Carpentier (mars 1976 et juin 1979), C'est du spectacle (1980-1981), etc. Ce moment attendu des téléspectateurs, qui doivent voter pour leur candidat favori, a déjà rendu célèbres Mireille Mathieu et Georgette Lemaire. Dans son livre, avec une pudeur qui semble être un trait de famille, elle racontait une conversation qui l'avait laissée sans voix : « Nous partons en voiture faire des courses tous les deux, nous parlons de tout et de rien [...] Après un silence, je l'entends dire : "Jorge est mort du sida, chez lui, aux États-Unis, il a beaucoup souffert ! Il n'a alors que 20 ans, et du haut de son 1,65 m, il est déjà une grande star... Une ascension éclair pour celui qui a l'élégance de laisser croire qu'il n'est rien d'autre qu'un joyeux drille et met un point d'honneur à taire ses blessures secrètes... Comme la perte du danseur argentin des ballets nationaux de Cuba, Jorge Lago, avec qui il vivra un amour passionné. Encore mineur, il débute avec succès sur les scènes de plusieurs cabarets parisiens, où il imite essentiellement ses idoles, des chanteurs de variétés ou d'opérettes. Les nombreux hommages qui se succèdent dans les médias n'évoquent jamais le sida. Il est soigné près de Washington et peu de ses amis, dont Line Renaud, connaissent la réalité de son état[Mo 33],[n 3]. Très jeune, il remporte plusieurs concours de chant, dont Le Jeu de la chance en 1970, diffusé à la télévision et qui lui permet de se faire connaître du grand public, impressionné par la qualité de ses interprétations puis de ses imitations, notamment celle du Premier ministre Jacques Chaban-Delmas. Et, plus tard, pouvoir présenter un spectacle avec la réelle dimension internationale[Ak 7] ». En 2013, Martine Simon-Le Luron, la sœur de Thierry, publie un ouvrage intitulé La vie est si courte après tout où elle revient sur sa disparition, sur les rumeurs qui ont entouré sa mort et sur la réalité de sa maladie. Je suis allé voir sa mère, j'ai pleuré." Optimiste, il répond à l'ironie d'un hôtelier qui lui prédit la faillite, avec ces mots : « Dites-moi, vous fermez votre hôtel, vous, quand un client s'en va[Ak 1] ? Retrouvailles avec Thierry, Institut national de la statistique et des études économiques, https://mediatheque.seez.fr/noticeajax/biographie/id/43373, https://www.lebouquetdesbibliotheques.fr/author/view/id/24613, « Questions à Nathalie Kosciusko-Morizet, député UMP de l’Essonne », https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Thierry_Le_Luron&oldid=179000483, Personnalité masculine française de la radio, Naissance dans le 13e arrondissement de Paris, Personnalité inhumée dans les Côtes-d'Armor, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Page pointant vers des bases relatives à la musique, Page pointant vers des bases relatives au spectacle, Page pointant vers des bases relatives à l'audiovisuel, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:Biographie/Articles liés/Culture et arts, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Thierry Le Luron au Théatre Municipal de Clermont Ferrand 1983. dav Ines de la Fressange : Que nous a-t-elle réservé dans sa dernière box ? Le jeune homme s'inscrit après avoir montré à l'animateur du concours les quelques imitations qu'il est capable de faire : Johnny Hallyday, Claude François, Charles Aznavour, Dalida ou Jacques Chaban-Delmas et Charles de Gaulle[Lu 1]. Dans des décors luxueux, changeant entre chaque sketch grâce à un plateau tournant, l'imitateur s'offre un « one man show théâtral[Ma 8] » où des extraits vidéos de l'Ina doublés par l'artiste succèdent à des bruitages pré-enregistrés et une bande-son composée par un orchestre de quarante musiciens[Ma 9]. De plus, les principaux dirigeants des chaines de télévision et de radio sont officieusement invités à ne plus recevoir Thierry Le Luron dans leurs émissions[Ak 4],[Ma 4]. », réalisé par André Leroux ; cette émission présente des sketchs et extraits de spectacles des deux comiques et se termine par le mariage public de Coluche et Le Luron[20],[21]. Thierry Le Luron n'a participé qu'à deux films en tant qu'acteur, Le Temps des vacances (de Claude Vital, 1979) et Les parents ne sont pas simples cette année (de Marcel Jullian, 1984). À la fin de l'année, sa mère l'inscrit, sans le prévenir[Si 15],[Lu 6], aux auditions de la célèbre émission de télévision de Raymond Marcillac, Télé Dimanche, qui propose chaque semaine un télé-crochet intitulé Le jeu de la chance[Mo 10]. Dans Paris Match, il dément les rumeurs qui commencent à courir à son sujet et déclare : « J'ai dû décevoir quelques mauvaises langues qui colportaient dans Paris que j'avais une tumeur au cerveau, le sida, le cancer, bref que j'étais en train de crever à l'hôpital[Ak 14] ». À 21 ans, il quitte son premier appartement de la rue Saint-Jacques[9], pour s'installer au boulevard Saint-Germain, dans un luxueux appartement de 400 m2, avec jardin, pour notamment se rapprocher de la brasserie Lipp, son restaurant favori[4]. Le 10 octobre 1969[6], « l'inimitable imitateur » débute alors sa carrière sur scène où, trois semaines durant, il triomphe avec des imitations qu'il maîtrise parfaitement, parvenant même à faire oublier le spectacle de jazz pour lequel se déplaçaient les clients[Mo 9]. À Villefranche-sur-Mer, il termine son spectacle en ironisant sur les rumeurs qui annoncent sa mort : « Veuillez me pardonner, je ne resterai pas trop longtemps car ma tombe ferme à 23 heures ! Les médecins lui diagnostiquent de nouvelles tumeurs au cerveau et une évolution rapide de son cancer, probablement liée à une infection au VIH affaiblissant jour après jour ses défenses immunitaires[Ma 20],[Si 18]. Enfermé dans une chambre de l'hôtel de Crillon, il décrit la réalité de sa maladie à Daniel Varsano dans une lettre : « J'ai commencé la chimio le 23 septembre dernier. Lors de plusieurs émissions dans les médias pour la promotion de son livre, Martine Simon-Le Luron ne dément pas les différentes affirmations, de Stéphane Bern ou Laurent Ruquier notamment[40], sur l'immunodéficience acquise de son frère et précise qu'il pourrait être une maladie opportuniste développée à la suite d'une infection par le VIH. Il s’occupe dans le même temps de suivre l’aménagement de sa nouvelle villa à Saint-Tropez et improvise des sketchs lors d’une soirée dans un célèbre restaurant, en compagnie d'Eddie Barclay et de nombreux amis qu'il prend plaisir à imiter[Ma 22]. Absent des écrans de télévision, Thierry Le Luron remonte sur scène au Théâtre Marigny le 21 janvier 1983 pour son nouveau spectacle, De de Gaulle à Mitterrand, où il imite soixante « des plus grandes personnalités de la politique, de la télévision, de la chanson et leurs plus célèbres succès[Ma 7]... ». ». [...] Je voudrais aussi chanter en anglais. Lors des émissions de radio qu'il anime dans les années 1980, comme Les fausses conférences de presse sur RTL avec Robert Lassus, il délaisse progressivement les parodies chantées pour se concentrer sur des sketchs dialogués[Ma 12], plus présents également dans son dernier spectacle au Gymnase, Le Luron en liberté. Sur scène, Thierry Le Luron triomphe tous les soirs devant un public qui se déplace souvent de toute la France. Evolutions des sociétés ces dernières années Ci-dessous, l'évolution par an (depuis 2012) des créations et suppressions d'entreprises en France, par mois avec des courbes en moyenne mobile de 12 mois afin de voir l'évolution et les tendances, idem par semaine avec des moyennes mobiles sur 4 semaines. Ce goût pour les artistes des années 1950 reste prononcé chez Thierry Le Luron, qui cherche à les imposer dans tous ces récitals, incitant son auteur Bernard Mabille, opposé à la présence de ce répertoire, à négliger la rédaction de certaines de ces parodies dans le but qu'elles ne soient pas retenues par l'humoriste[Ma 17]. De sa vocation d'imitateur, il déclare : « À l'âge de six ans, j'ai été très impressionné par un spectacle d'opérette où mes parents m'avaient amené, si bien qu'une fois rentré à la maison, je me suis mis à imiter le ténor que je venais de voir, avec force et conviction, sous le regard ébahi de mes parents. Comme on vous comprend. Il termine ensuite sa saison au théâtre, épuisé et multipliant les trous de mémoire, puis s'envole pour les États-Unis afin d'y suivre un nouveau traitement. Meghan Markle et Prince Harry : Un second enfant ! »[26]. Il m'appelait Maboule..., 1987. De nombreux témoignages d'amis ou collaborateurs affirment que l'imitateur était parfaitement conscient de la réalité de sa maladie, dont il aurait été informé à sa sortie de l'hôpital Lariboisière en janvier 1986. Le mourant vous embrasse[Mo 25] ! Par la suite, ses imitations de Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Raymond Barre ou Georges Marchais contribuent largement à sa notoriété et sa réputation de provocateur. » Ce fil qu'il avait commencé à tisser au début des années 80, où, à Paris, on s'étourdissait de folles soirées, dans une ambiance de paillettes, de liberté et de folie dans lesquelles le jeune homme plonge avec délices : « Après chaque spectacle, c'étaient des fêtes comme il n'en existe plus », a raconté l'humoriste Bernard Mabille au Parisien. Il y a 30 ans, Thierry Le Luron … En France, le sujet reste tabou. En mai, il profite d'une émission consacrée à Alice Sapritch pour annoncer en direct son prochain retour sur scène. Thierry Le Luron aurait appris être atteint d'un cancer dès 1984, l'obligeant à effectuer plusieurs séjours rapides aux États-Unis pour consulter des spécialistes[Ak 11]. A noter que cet enregistrement date initialement de 1972 et que Thierry n'avait alors que 20 ans ! À la sœur de l'humoriste, il confie également que son patient souffre d'un « cancer du tube digestif, estomac, intestins, compliqué d'une mycose dans la bouche[Si 26] » et qu'il n'a pas voulu, dans un premier temps, s'imposer une chimiothérapie trop lourde qui l'aurait empêché de poursuivre sa vie normalement. | Photo : Getty Images LES RÉVÉLATIONS DE LINE RENAUD À l'occasion de l’approche du sidaction 26, 27, et 28 mars 2010, l'émission “Sept à huit” a consacré son portrait à la chanteuse Line … Le 22 octobre 1986, le communiqué révèle que l’artiste souffre d’un cancer des voies respiratoires[Ak 20], qui « l’empêche actuellement d’honorer tous ses contrats »[Mo 29]. Je savais par maman que Thierry avait vécu une histoire d'amour avec Jorge. Le père de Thierry Le Luron, Francis Le Luron (1926-2012), et sa mère, Huguette Gousserey (1922-2009), appartiennent à la classe moyenne[Mo 1]. Très populaire de son vivant, Thierry Le Luron a été l'un des premiers à transformer l'imitation de personnalités, principalement exercée jusqu'alors par des chansonniers dans des petits cabarets, en un véritable spectacle de music-hall adapté à des grandes salles comme l'Olympia. Après des études d'histoire, Martine a travaillé comme archiviste au sein de l'agence Gamma, puis s'est occupée pendant quelques années d'une société créée par son frère[Si 7] avant de reprendre un travail dans une bibliothèque. Craignant d'être censuré[Ma 3], l'imitateur n'a pas répété et c'est en direct qu'il entre en scène au milieu de la soirée, vêtu de noir et rose à la main, au son des premières notes de la musique de La Panthère rose[Ak 3]. Et comme pour marquer sa volonté d'entamer une nouvelle époque, il se réconcilie en décembre avec son auteur Bernard Mabille dans les locaux de la Maison de la Radio à Paris[Ma 1]. Ce stratagème a permis de déjouer la surveillance des journalistes et de préserver la tranquillité de l'Hôtel. Ses diverses apparitions dans les médias sont commentées par des personnalités politiques, de gauche comme de droite, et s'avèrent extrêmement bénéfiques pour le spectacle au Gymnase, qui affiche complet pour plusieurs mois[Ma 13]. Laurent Delahousse tiendra compte de ces critiques et modifiera, pour les rediffusions de l'émission, le commentaire d’Un jour, un destin consacré à l'artiste en employant cette fois clairement le mot sida comme motif de son hospitalisation à l'hôpital Lariboisière. Le présentateur Jacques Martin reste étonné par ce jeune candidat, interprétant avec une grande assurance un air si compliqué[7]. Le 18 novembre, une cérémonie est organisée par Monseigneur Di Falco en l’église de la Madeleine à Paris, en présence d'amis, de proches et de plusieurs hommes politiques, dont l’ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing et le Premier ministre Jacques Chirac. Il participe aussi, comme témoin, au nouveau mariage de son ami Eddie Barclay avant de retrouver les ondes pour une émission hebdomadaire avec Robert Lassus, Les fausses conférences de presse. Comme il ne reçoit jamais de réponse, il décide de courir les auditions et se rend à L'Échelle de Jacob, un célèbre cabaret du quartier latin où il fait sensation. Thierry Le Luron, Comme trois pommes, 1978. Victorieux, il remporte un prix de 1 200 francs et un contrat avec un label discographique belge, la Selection Record's[Mo 5]. ». Sélectionné parmi des dizaines de candidats, il est appelé pour participer à l'émission en direct, le dimanche 4 janvier 1970. Mais c'est surtout Line Renaud, très engagée auprès du Sidaction, qui évoque la mort de son grand ami et « le tabou » qui l'entoure lors de l'émission Sept à huit, diffusée sur TF1 en 2010[34]. Fan de musique, rien ne vaut une platine-vinyles pour écouter vos artistes et groupes préférés comme Ep « Thierry Le Luron Chante¿ - La Marche Des Femmes/72 ». Très fatigué par la maladie et les effets de la chimiothérapie, il prépare pourtant son nouveau spectacle au Palais des Congrès, prévu pour le 29 octobre, dont les affiches commencent à être collées partout dans Paris[Ak 19]. Hélène de Fougerolles : Ses poignantes confidences sur sa fille autiste ! Le 4 avril 2016, à l'occasion des 30 ans de sa disparition, France 3 diffuse « Thierry Le Luron, le miroir d'une époque », réalisé par Mathias Goudeau[24]. En septembre 1985, Coluche et Thierry Le Luron se disaient "oui" lors d'un faux mariage organisé en plein Paris. Thierry Le Luron. 22 août 2017 - Découvrez le tableau "Thierry Le Luron ️" de Flo sur Pinterest. Mais, après l'insouciance, viennent les années noires, celle d'une nouvelle maladie qui décime toute une population, un fléau qui emporte avec lui de trop nombreux jeunes gens, et continuera, comme on le sait aujourd'hui, à briser des millions de personnes... Cette fois encore, le génial imitateur garde pour lui sa vérité : « Il menait une vie de grande solitude, raconte encore Mabille. Thierry Le Luron meurt le 13 novembre 1986, officiellement des suites d'un cancer des voies respiratoires[Ma 24] ou des cordes vocales[28],[29]. » (, Le jeune garçon écrit « Je vous écris dans l'espoir d'être un jour auditionné par vous car j'aimerais faire du Music-hall mon métier, ayez la gentillesse de me répondre si vous pensez que ça en vaille la peine. Il fait ses études au collège Paul-Langevin de Bagneux, au lycée Lakanal à Sceaux puis au lycée de Châtenay-Malabry[2]. En novembre 1985, il participe à un gala organisé par son amie Line Renaud en faveur de la lutte contre le sida où il fustige le manque de personnalités politiques présentes. Après les vacances, le jeune garçon annonce à ses parents qu'il désire arrêter ses études pour se consacrer entièrement à sa passion[Lu 2], ce qu'ils acceptent à la seule condition qu'il réussisse rapidement à vivre de ce métier[Mo 6],[Si 13]. Se remettant en cause, il engage pour écrire ses sketchs Pierre Desproges, puis en 1979 Bernard Mabille, et s'inspire du comique américain Lenny Bruce, qu'il découvrit grâce au biopic Lenny de Bob Fosse[10], pour adopter un humour plus corrosif sur la classe politique[2]. Le cortège termine sa parade au Fouquet's, où le couple apparaît une dernière fois au balcon du restaurant. Une infection pulmonaire PCC développe dans ma gorge un genre d'abcès blanc qui m'empêche de parler. Je n'ai ni le cancer, ni le sida. En juillet et août 1985, Thierry Le Luron participe à une quarantaine de spectacles du Podium Europe 1 sur les stations balnéaires des côtes françaises. Deux ans plus tard, il anime Le Luron du dimanche, son propre show télévisé, après avoir fait les premières parties de Claude François sur scène. Alicia Aylies : L’étonnante reconversion de l’ex-Miss France ! Conscient lorsqu'il arrive, mais souffrant terriblement et pris de violentes crises d’étouffement, il s'y éteint à sept heures du matin, âgé de seulement 34 ans[Ak 22]. Le livre enquête consacré à Thierry Le Luron par Virginie de Clausade (De bruit et de fureur - éditions Plon - 2016), petite-fille de Roland Hubert de Clausade et nièce de Hervé Hubert de Clausade, producteurs et amis de l'artiste mais aussi témoins directs des circonstances de sa fin, vient contredire cette version. Elle se remémore leurs derniers souvenirs en Bretagne lorsque Thierry évoqua avec elle la mort de son ancien compagnon des suites du sida, ses interrogations quant à une éventuelle infection après son hospitalisation en décembre 1985, ses nombreux voyages aux États-Unis à une époque où la maladie se propageait rapidement dans les milieux homosexuels[Si 29] et affirme qu'elle était la seule de sa famille « à envisager que Thierry pouvait être atteint par cette maladie[Si 30] ». Au début de l'année 1984, l'imitateur reçoit le prix Renaissance des arts, distribué par le Cercle renaissance[13]. L'imitateur reconnaîtra par la suite que ce mariage n'était peut-être pas une bonne idée. La chanteuse Nana Mouskouri interprète l'Ave Maria de Gounod et la cérémonie se termine par une chanson interprétée par Thierry Le Luron, Nous nous reverrons un jour ou l'autre[Ak 23]. En 1971, paraît son premier disque Le Ministère patraque, qui rencontre un grand succès. Désormais convaincu que sa seule vocation est de devenir artiste[n 1], Thierry Le Luron est en vacances en famille à Perros-Guirec, en Bretagne, pendant les vacances d'été[Si 11]. Son imitation du Premier ministre au Jeu de la chance en 1970 lui assure une popularité auprès du public et le fait remarquer de la profession[Mo 13]. Par la suite, d'autres projets ont été évoqués, avec Claude Berri ou Christian Fechner, mais n'ont jamais vu le jour[Ma 2],[Si 34]. Ce soir-là, le président François Mitterrand remet la légion d'honneur à Orson Welles. Thierry Le Luron ne pense qu'à remonter sur scène et veut à tout prix préserver le secret de son état de santé. Malgré tout, Thierry Le Luron assure l'ensemble des représentations jusqu'au 16 mars[Mo 22]. Ses imitations de Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, Raymond Barre, François Mitterrand ou Georges Marchais lui valent une très grande popularité, accentuée par des interventions remarquées dans les médias et plusieurs saisons de spectacles dans des théâtres parisiens. Le 10 novembre, Thierry Le Luron est de retour à la télévision dans Champs-Élysées, une émission très populaire, en direct, présentée par son ami Michel Drucker. À l’âge de 17 ans, Thierry Le Luron, élève du lycée Emmanuel-Mounier à Châtenay-Malabry, crée un groupe de musiciens avec des copains, les Rats crevés composé de Didier (guitare solo), Robert (guitare rythmique), Jean (guitare basse), Luc (batterie) et présente son spectacle sur de nombreuses scènes des Hauts-de-Seine et des alentours[3].